TOPSHOT – This aerial view shows coal being loaded onto trucks near a coal mine in Datong, China’s northern Shanxi province on November 2, 2021. (Photo by Noel Celis / AFP)

Les pays du G20 ont récemment décidé de cesser de soutenir les projets de centrales au charbon à l’étranger. Le plan annoncé jeudi inclut pour la première fois gaz et pétrole.

Le Monde avec AFPPublié aujourd’hui à 13h16, mis à jour à 14h51 

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Au moins dix-neuf pays ont annoncé, jeudi 4 novembre, leur engagement à mettre un terme d’ici à la fin de 2022 au financement à l’étranger de projets d’énergies fossiles, parmi lesquels de grands investisseurs, comme les Etats-Unis et le Canada, mais pas la France.

« Investir dans des projets liés aux combustibles fossiles non assortis de systèmes de capture du carbone comporte de plus en plus des risques sociaux et économiques », peut-on lire dans une déclaration commune des signataires, diffusée à la COP26 à Glasgow.https://e82214d8db5f4bb87163c59ac02f6348.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-38/html/container.html

Les pays du G20 se sont récemment entendus pour mettre fin au financement public hors de leurs frontières de nouvelles centrales au charbon d’ici à la fin de 2021. Le plan annoncé jeudi en Ecosse, à l’initiative de Londres, inclut pour la première fois gaz et pétrole, et promet de réorienter cet argent vers des énergies renouvelables.

« Nous devons mettre les financements publics du bon côté de l’histoire. Mettre fin aux financements internationaux sur tous ces projets d’énergies fossiles est essentiel si nous voulons pouvoir conserver l’objectif de 1,5 °C » de réchauffement, prévu dans l’accord de Paris, a commenté Greg Hands, le secrétaire d’Etat britannique aux entreprises.Lire aussi  Article réservé à nos abonnésCOP26 : une quarantaine de pays s’engagent à sortir plus vite du charbon, mais les gros consommateurs manquent à l’appel

« Un pas dans la bonne direction »

Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), pour pouvoir préserver cet objectif, il faudrait immédiatement cesser tout financement de nouveaux projets dans les énergies fossiles. Or, d’après l’ONG Oil Change International, entre 2018 et 2020, les seuls pays du G20 ont financé de tels projets à hauteur de 188 milliards de dollars (162 milliards d’euros), principalement par l’intermédiaire des banques multilatérales de développement (des institutions supranationales fondées par des Etats qui en sont les actionnaires).https://e82214d8db5f4bb87163c59ac02f6348.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-38/html/container.html

« Cette annonce est un pas dans la bonne direction », a commenté Tasneem Essop, directrice du Climate Action Network International. « Mais elle doit être étendue à plus de gouvernements et d’institutions financières publiques », a-t-elle ajouté.

« Le GIEC [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat] est parfaitement clair sur le fait que pour éviter un désastre climatique il faut mettre un terme à notre addiction aux énergies fossiles, et l’élimination du financement est un pas en avant essentiel », a pour sa part déclaré Jennifer Layke, du World Resources Institute.

« C’est un pas bienvenu, mais les pays, notamment les Etats-Unis, doivent fermement se tenir à ces engagements et fermer le robinet aux entreprises d’énergies fossiles », a également souligné Kate DeAngelis, des Amis de la Terre USA.Lire aussi  Article réservé à nos abonnésJean Pisani-Ferry : « Le vieux monde de l’énergie se meurt, le nouveau tarde à apparaître »

Les énergies fossiles sont principalement le charbon, le pétrole et le gaz naturel, transformés en énergie par combustion. Ces hydrocarbures sont issus de la fossilisation de matières organiques (végétaux et animaux) dans le sous-sol terrestre. Ces ressources, présentes en quantité limitée et dont la formation, au cours de dizaines de millions d’années, excède de beaucoup l’échelle de temps humaine, ne sont donc pas renouvelables. Au charbon, au pétrole et au gaz, dits « conventionnels », s’ajoutent les hydrocarbures « non conventionnels », tels que le gaz de schiste ou les sables bitumineux. La combustion des énergies fossiles représente environ 80 % des émissions de CO2.

Bu Yazı 04.11.2021 Tarihinde lemonde.fr Adresinde Yayınlandı.

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